La toute récente historiographie nous a fourni différentes considérations sur le rapport entre le concept de Hobbes de conatus et celui de Spinoza. Notre but, dans ce cas, est plutôt celui de déplacer la réflexion sur la relation possible entre le conatus de Hobbes, dans la formulation qu’il reçoit dans De corpore, et l’idée des corpora simplicissima que Spinoza argumente dans la première partie du ‘petit traité’ de physique de l’Ethique. Conatus et corpora semplicissima constituent tous les deux le début du mouvement, ils en sont la ‘détermination’ première et la plus universelle. Tous les deux sont des concepts ou des notions purement rationnels, qui – éludant toute explication de nature métaphysique ou théologique dans le domaine physique, et évitant le recours, étranger aux deux philosophes, aux définitions ‘générales’ – veulent exprimer ‘opérativement’ la réalité immanente aux corps ab aeterno du mouvement. Laissant de coté la question philologique et historique de Hobbes en tant que ‘source’, question trop complexe pour être affrontée ici, on se concentrera plutôt sur la définition de ces concepts chez les deux auteurs, en sondant le rôle fondatif d’une nouvelle philosophie de la nature et d’une interprétation du mécanicisme sous l’enseigne d’une idée de potentia /power comme clef pour comprendre la matière, contre l’idée cartésienne de celle-ci en tant que moles quiescens.

'Conatus' et 'corpora simplicissima'. Hobbes et Spinoza sur la nature et l’origine du mouvement

Cristina Santinelli
In corso di stampa

Abstract

La toute récente historiographie nous a fourni différentes considérations sur le rapport entre le concept de Hobbes de conatus et celui de Spinoza. Notre but, dans ce cas, est plutôt celui de déplacer la réflexion sur la relation possible entre le conatus de Hobbes, dans la formulation qu’il reçoit dans De corpore, et l’idée des corpora simplicissima que Spinoza argumente dans la première partie du ‘petit traité’ de physique de l’Ethique. Conatus et corpora semplicissima constituent tous les deux le début du mouvement, ils en sont la ‘détermination’ première et la plus universelle. Tous les deux sont des concepts ou des notions purement rationnels, qui – éludant toute explication de nature métaphysique ou théologique dans le domaine physique, et évitant le recours, étranger aux deux philosophes, aux définitions ‘générales’ – veulent exprimer ‘opérativement’ la réalité immanente aux corps ab aeterno du mouvement. Laissant de coté la question philologique et historique de Hobbes en tant que ‘source’, question trop complexe pour être affrontée ici, on se concentrera plutôt sur la définition de ces concepts chez les deux auteurs, en sondant le rôle fondatif d’une nouvelle philosophie de la nature et d’une interprétation du mécanicisme sous l’enseigne d’une idée de potentia /power comme clef pour comprendre la matière, contre l’idée cartésienne de celle-ci en tant que moles quiescens.
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11576/2680010
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